Les examinateurs seront dotés de tablettes pour identifier les candidats lors de l’examen de conduite
L’Agence technique des transports terrestres (Attt) a décidé de s’en remettre aux Ntic pour conférer davantage de célérité et de transparence à ses services. Cette vague d’engouement a concerné la majorité des prestations et des services de l’agence. A commencer par la démarche classique pour obtenir la carte grise relative à l’immatriculation d’une nouvelle voiture. Exit le dossier papier. Les formalités pourront se faire désormais à partir d’un simple clic. Les concessionnaires pourront effectuer bientôt toutes les formalités à distance par internet et envoyer leur dossier en ligne sans avoir besoin de se déplacer. Cela a notamment pour avantage d’écourter considérablement les délais d’attente. « Après l’identification et le contrôle des informations par l’agence, le principal intéressé peut obtenir dès le lendemain la nouvelle carte grise. Il suffit pour cela de saisir et d’envoyer toutes les informations sur le véhicule et de procéder au payement des frais de traitement du dossier. La numérisation du dossier d’octroi de la carte grise permet d’accélérer cette procédure et de raccourcir considérablement les délais d’attente, en conférant, ainsi, davantage de transparence à cette procédure. Ce système sera très bientôt opérationnel », a affirmé Jamel Bettaieb, le PDG de l’Attt.
Pour plus de transparence
Parmi les nouvelles mesures prévues également par l’agence: la mise en place d’un système sophistiqué de reconnaissance des candidats lors des examens du code de la route et de la conduite, opérationnel dès le 6 mars prochain. Certains candidats n’hésitent pas, en effet, à recourir à des pratiques malhonnêtes en envoyant d’autres personnes passer l’examen du code de la route à leur place afin de maximiser leurs chances de réussir à cette première partie de l’examen du permis de conduire. Avec le nouveau système qui sera mis en place, plus question qu’un candidat envoie une autre personne passer l’examen à sa place.
Cette supercherie sera dorénavant systématiquement démasquée grâce aux caméras de reconnaissance faciale installées dans les centres d’examen qui transmettront cette information au système. Le «supposé» candidat se verra alors bloqué l’accès en ligne au sujet d’examen du code de la route. Idem pour l’exercice du permis de conduire.
Afin de garantir plus de transparence et éviter que des intrus ne prennent la place des candidats, les examinateurs seront prochainement munis de tablettes qui leur permettront de s’assurer de l’identité du candidat.
Rendez-vous en ligne pour la visite technique
Depuis l’année dernière, le recours aux Ntic par l’agence a simplifié la procédure de la visite technique en permettant aux automobilistes qui le désirent de prendre rendez-vous à distance dans l’un des trois centres techniques du Grand-Tunis (véhicules légers et véhicules lourds), leur évitant ainsi d’interminables files d’attente. «Le rendez-vous à distance pour la visite technique est une expérience qui a très bien réussi et qui devra bientôt être généralisé aux 28 autres centres de visites techniques», a relevé le président-directeur-général de l’Attt.
Candidats porteurs de handicap
Mais une des mesures importantes concerne sûrement le permis de conduire pour les personnes porteuses de handicap. En effet, la décision d’accorder l’autorisation de conduire aux personnes porteuses de handicap était jusqu’ici centralisée au niveau d’une commission située dans le Grand-Tunis. L’inconvénient est double: non seulement cette commission doit traiter l’ensemble des demandes issues de toutes les régions, ce qui a pour conséquence de rallonger les délais d’attente à cause du nombre élevé de demandes mais cela oblige par ailleurs les candidats porteurs de handicap et originaires des régions intérieures à se déplacer. Sachant que le délai d’attente moyen pour comparaître devant cette commission est de dix-huit mois pour cette catégorie de candidats. Pour raccourcir ce délai, l’Attt a créé des comités régionaux qui statueront sur les dossiers des candidats porteurs de handicap en évaluant notamment les risques liés à la nature du handicap. Grâce à ces comités présents dans les régions, le délai d’attente a été, ainsi, ramené de 18 mois à deux semaines.